
Sur cette page, vous allez suivre la "naissance" d'une
toile. Plusieurs techniques peuvent être utilisées, et la méthode que j'applique
pour peindre cette toile peut très bien différer à la prochaine.
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Première étape
La première étape consiste bien sûr à choisir le sujet. Ce n'est pas une
décision sans conséquence, car il me faut entre un et trois mois pour
mener un tableau à terme, selon le niveau de composition souhaité, et
naturellement la taille finale du tableau . A ce stade, j'ai besoin d'une bonne
documentation. C'est l'occasion de se replonger dans les livres,
cassettes, CD, internet,... Le choix du sujet principal devient
progressivement naturel. Pour mon prochain sujet, il s'agit d'évoquer Sebring 70. Je pars dans ce cas d'une photo d'assez mauvaise
qualité, sur laquelle l'environnement ne se distingue que très peu, et qui
représente la Ferrari 512s d'Andretti / Merzario qui mènera presque toute la
course avant l'abandon. Je
recherche alors de la doc supplémentaire sur les voitures de cette course,
différentes vues du circuit, la concurrence, l'histoire de la course, la
météo du jour, etc...
(Pour parfaire la mise en train, je ne rechigne pas à une petite partie
de slot racing avec ma fille, ce qui n'a aucun impact direct sur le
résultat, mais tous les prétextes étant bons...)
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Deuxième étape
Il s'agit de finaliser la composition. Je fais alors diverses esquisses
pour visualiser le sujet principal sous des angles différents. J'en profite
pour faire si besoin est quelques essais de mise en couleur.
La peinture a ceci de formidable, c'est que l'on peut "évoquer" un moment
qu'aucun appareil photo ne peu avoir fixé. Je choisis de faire figurer sur ma
composition, derrière la N°19, la 917 de Siffert / Redman, la 908 de Mc
Queen qui termine 2ème de cette course associé à Revson, la 512s N°21 qui
gagne la course, après qu'Andretti ait été ajouté à l'équipage Giunti /
Vaccarella suite à l'abandon de sa propre monture, et enfin la 512s N°20,
troisième des 512s engagées, et pilotés par Ickx / Schetty.
A ce stade, les bruitages que j'émets sont, d'après mon entourage, assez
conséquents ! (ils le resteront d'ailleurs jusqu'à la signature du tableau).
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Troisième étape
Je choisis la taille définitive du tableau, puis, en m'aidant d'une trame
(un quadrillage que je superpose à l'image de référence - dessin ou photo),
je trace le dessin sur la toile.
J'apporte quelques modifications au dessin de base.
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Quatrième étape
Voici venue l'heure de la première mise en couleur. Il s'agit de poser
les grandes masses de couleurs, sous forme d'un jus rapide.
Le lieu où se situe l'action étant particulièrement dépouillé, j'ajoute
le cône dans le coin gauche, histoire de "meubler" un peu. J'habille
également le ciel bleu de quelques nuages qui, en plus d'enlever de la
platitude au paysage, ont pour but de renforcer la lecture du dessin vers la
droite, vers la sortie du virage.
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Cinquième étape
La mise en peinture.
Je reprends le ciel et l'arrière
plan. Je poursuis par le paysage, qui ici se limite à un
environnement mi herbe mi sable.
Je travaille la route au premier plan.
Rien de ce qui est commencé à ce stade n'est terminé. Chaque élément doit
être équilibré avec les autres. Pour cette raison, je reprends régulièrement
les zones peintes précédemment , pour ajouter des détails, des rappels de
couleur, etc... |
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Je continue par les voitures du second
plan. Je pose la 917. Cela me
permet de trouver un contraste moyen entre la Ferrari du premier plan, et
les voitures qui suivent. Ici encore, rien n'est figé. Je continue par
les voitures qui suivent, puis j'ajoute progressivement divers détails.
Je
peux alors "attaquer" le sujet principal...
Je retouche
encore le paysage, la route au premier plan, et continue à travailler
la route au second plan. |

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Je couvre d'une première couche de
peinture les parties restées blanches, les roues, stickers...puis je
reprends toute la voiture pour la faire "monter" de manière homogène. Les
ombres sont renforcées, c'est ce qui donnera, à le fin, l'impression de
lumière de la peinture. Comme il n'y a pas encore d'ombre portée, la voiture
donne un peu l'impression de voler !
Tout reste encore à faire à ce stade,
les couleurs ne sont que sommairement posées, et les heures à passer sont
encore nombreuses avant d'apposer la signature. |

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Je traite le cockpit en premier, puis je
travaille le capot arrière.
A ce stade, la voiture sort
progressivement du "flou". Chaque détail
visible est ajouté et travaillé, c'est la raison pour laquelle une très
bonne documentation est nécessaire.
Pour une question d'esthétique et de
couleur, je "remplace" Andretti par Merzario, dont le casque aux couleurs
italiennes est tout de même plus saillant ! |

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Le flan droit de la voiture est bien
avancé, et le travail de l'avant est commencé. La voiture est bardée de
sparadrap, qui servent soit à masquer les phares avant la nuit, soit à
réparer sommairement les effets de "petites erreurs " de pilotage ! |
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Cette fois, ça y est !
L'avant est traité, en fait, chaque
élément est repris un à un. C'est le moment d'ajouter quelques finitions ça
et là: La route au premier plan est renforcée, le cône réapparaît, l'herbe du
premier plan est retouchée, les voitures de l'arrière plan sont terminées
(ajout des numéros, essuies glace, etc...), ainsi que la signature.
La toile peut alors
être présentée
sur le site, après lui avoir trouvé un nom ! Cette voiture reste à mon sens
l'un des plus beaux protos jamais construits, je décide de lui attribuer un
nom qui me semble lui "coller" parfaitement: "Magic spyder"
La toile est à présent présentable
sur le site, mais il faut encore la vernir et l'encadrer pour qu'elle
devienne exposable ! cela prendra donc encore un peu de temps, d'autant
qu'avant ces opérations, il en sera réalisé des épreuves photo qui
permettront, le jour souhaité, d'en réaliser des reproductions en
quadrichromie ( des tirages offset de qualité ). |
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